Aging mule
Alors qu’il n’avait plus joué devant sa propre caméra depuis 10 ans (Gran Torino), laissant la place à d’autres personnage en phase avec sa représentation bien trempée du héros à l’américaine, Clint...
le 24 janv. 2019
101 j'aime
4
“ Clint, superbe passeur crépusculaire, effeuille l’éphéméride du pardon, sans rage ni hargne. Million dollars Daylilies et ultime voyage.
Dayllily est la traduction du lis d’un jour, l’hémérocalle ( du grec hemera "un jour" et kallos "beauté". )qui fleurit en été mais qui a surtout ont la particularité d’être éphémère ( un jour ou une nuit) …Une métaphore émouvante pour un film intime où Clint Eastwood regarde son parcours , avec autant de mélancolie que d’humour, traverse le miroir sans rien cacher de sa vieillesse, s’en amuse et se confronte sans doute comme son personnage aux incertitudes de l’avenir et à l’angoisse de la finitude. Dans la mule, Eatswood a 88 ans et il fait son âge , il ne cache ni ses rides, ni les faiblesses du corps, ni ses failles et le montre sans surjouer , avec ce qu’il y a de plus humain , d’attendrissant en lui : j’ai vu ce parcours « fictif » comme la métaphore d’un bilan de vie de l’acteur , parce qu’il entrevoit sans doute comment à plus ou moins long terme se profile la finitude et que peut être, il a envie d’une réconciliation autant avec lui-même qu’avec ses proches et le public. Cela, en faisant coexister , se télescoper (peut-être) le personnage qu’il incarne et ce qu’il est dans la vie. En tout cas, c’est ce que j’ai envie d’y voir.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2019, Les meilleurs films de Clint Eastwood et Les meilleurs films avec Clint Eastwood
Créée
le 23 juil. 2024
Critique lue 7 fois
1 j'aime
D'autres avis sur La Mule
Alors qu’il n’avait plus joué devant sa propre caméra depuis 10 ans (Gran Torino), laissant la place à d’autres personnage en phase avec sa représentation bien trempée du héros à l’américaine, Clint...
le 24 janv. 2019
101 j'aime
4
J’avais pourtant envie de la caresser dans le sens du poil cette mule prometteuse, dernier destrier en date du blondinet virtuose de la gâchette qui a su, au fil de sa carrière, prouver qu’il était...
Par
le 26 janv. 2019
83 j'aime
4
Qu’as-tu fait, ô toi que voilà Pleurant sans cesse, Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, De ta jeunesse ? Paul Verlaine, Sagesse (1881) Earl fait faillite. Tous ses biens sont saisis. Il ne peut se...
Par
le 3 févr. 2019
51 j'aime
Du même critique
Devenir père est un chemin balisé par l’amour et la transmission. Entre liens du sang et liens du cœur, une ballade pudique et douce-amère. La paternité est à la fois éternelle et changeante. La...
Par
le 19 août 2024
5 j'aime
Une réussite en tous points : casting, mise en scène, narration avec son montage alterné, une dramaturgie des émotions et des actions. Et le roman est très simplifié sans être trahi car l’imaginaire...
Par
le 11 juil. 2024
5 j'aime
Un thriller psychologique noir et dépouillé. Avec Costello, Delon restera à jamais la figure moderne du samouraï et l’incarnation de sa solitude.
Par
le 19 août 2024
4 j'aime