Gros sabots.

Dans le genre téléfilm qui ne sert à rien, la nourrice est une belle production France télévision. On nous montre le parcours de pauvres filles de la campagne, venues chercher un emploi à Paris dans les familles fortunées. Pour ce faire ces filles doivent laisser leurs enfants dans de mauvaises familles qui s'occupent mal des nourrissons, beaucoup d'entre eux meurent. Ces mères doivent garder leur lait pour les enfants de bonne famille. Qu'est-ce que l'on cherche à nous montrer là dedans, qu'à l'époque la vie était dure? Oui certainement c'était difficile, et surement que les éléments qui servent à l’histoire sont vrais, mais toute la construction de ce téléfilm est fabriqué avec de gros sabots. Par exemple quand on découvre les futures nourrices, elles ont le visage remplit de traces marron bien appliquées par les maquilleuses, histoire de bien montrer aux téléspectateurs qu'il y avait un vrai manque d’hygiène à cette époque. Le plus drôle c'est que même la femme qui les recrute a le visage crado, alors qu'elle se permet de faire des réflexions sur l’hygiène du bébé de Madeleine. La construction est sommairement faite, elle est surtout faite avec d'énormes choses. Et comme il faut bien que l'on place de l'amour, il y a une histoire contrariée, entre Madeleine et un mari qui l'a recueilli avec son bâtard. Mais Madeleine ne l'aime pas, elle aime toujours le père de son enfant, celui-ci est recherché par les gendarmes suite à sa désertion. Ce téléfilm est basé sur le livre de Fanny Faÿ-Sallois qui se réfère surement des faits historiques. Mais bon c'est un truc qui n'a aucun gout, c'est fade. Et il n'en ressort absolument rien, le résulta donne un pauvre téléfilm bêtement fabriqué.