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dispo Du 02/02/2022 au 07/08/2022


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La Nouvelle Vague, une bande à part


De Truffaut à Godard, en passant par Chabrol, Rivette, Rohmer et Varda, ce documentaire tout en savoureuses archives raconte de l’intérieur la révolution menée, au tournant des années 1960, par de jeunes trublions qui firent souffler un vent de liberté dans le cinéma français et mondial.


En 1959, un inoubliable garnement fait Les quatre cents coups devant la caméra d’un débutant nommé François Truffaut et éclabousse de son succès, populaire et cannois, la filmographie naissante d’une bande d’intrépides. Le beau Serge de Claude Chabrol, À bout de souffle de Jean-Luc Godard, Paris nous appartient de Jacques Rivette, Le signe du lion d’Éric Rohmer, Adieu Philippine de Jacques Rozier, Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda… : cette déferlante, vite baptisée Nouvelle Vague – une expression inventée par Françoise Giroud dans un article consacrée à la jeunesse –, est l’œuvre d’apprentis réalisateurs qui, pour beaucoup, ont englouti des kilomètres de pellicule à la Cinémathèque française d’Henri Langlois et acéré leur jugement dans les colonnes des Cahiers du cinéma, revue emblématique dont ils ont façonné l’identité. Manquant d’argent mais pas d’audace, tous, par-delà leurs différences, bousculent les codes et rompent de manière radicale avec la production de l’époque : désireux de montrer la vie telle qu’elle est, ils tournent des histoires simples, en décors naturels ("Le studio est une des choses les plus comiques que je connaisse", dira Chabrol), avec des jeunes gens repérés dans la rue et des aspirants acteurs dont ils feront des icônes (Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, Bernadette Lafont…). Mais tandis que l’ancienne génération (Jean Aurenche, Claude Autant-Lara, Jean Delannoy…), qu’ils ont attaquée sans pitié, fustige l’ennui et la trivialité de ces récits, le public s’en détourne à son tour… et la vague reflue après seulement quelques années.


La Nouvelle Vague par elle-même
Avec son graphisme en hommage au générique d’Une femme est une femme de Godard, ce documentaire sans commentaire tricote habilement scènes de films, séquences de reportages télévisés et extraits d’interviews de ses principaux protagonistes (cinéastes et interprètes) comme de ses contempteurs pour retracer, dans sa temporalité et à rebours de certains malentendus, cette brève révolution artistique, inventrice d’une liberté à l’éternelle jeunesse.


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Extrait de Télérama


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Critique par Olivier Rajchman


Publié le 08/02/2022


L’expression de Françoise Giroud s’appliquait, à l’origine, à toute une génération avant d’être accolée, par facilité, au mouvement cinématographique apparu à la fin des années 1950, en réaction aux films fait en studio, avec des stars. Mais de quoi la Nouvelle Vague est-elle le nom ? D’une fluidité narrative excluant tout commentaire au profit de témoignages d’époque, reprenant le graphisme chic du générique d’Une femme est une femme, ce documentaire a plusieurs vertus. Et, d’abord, de rappeler la lucidité de ces « Jeunes Turcs » au moment même où ils injectaient du sang neuf à leur art. Ainsi, Jacques Rivette : « La force de la Nouvelle Vague, mais ce qui l’empêche d’avoir un succès profond, est d’être un phénomène de rupture. Avec elle, ce sera toujours l’échec ou le malentendu. »
De fait, la vague qui fit descendre les acteurs dans la rue reflue au début des années 1960, sans que se renient ceux qui l’incarnent. Soulignant le rôle précurseur joué par Agnès Varda et Jean Rouch, cette évocation a aussi le mérite de donner la parole aux hommes que Truffaut, Chabrol et Godard vouèrent aux gémonies. Symbole d’une « qualité française » honnie, Autant-Lara, Delannoy, Aurenche et Jeanson défendent, non sans arguments, leur conception d’un cinéma plus écrit. La comparaison d’une scène entre un adulte et un ado « délinquant » dans Chiens perdus sans collier et Les Quatre Cents Coups illustre ainsi, de façon exemplaire, l’opposition quasi philosophique entre ces deux courants. .....


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Lien YouTube au 19/02/2020 https://www.youtube.com/watch?v=yn818FdfCxg

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le 19 févr. 2022

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