La Nuit des masques par Cinemaniaque
Si certains se posaient encore la question, je peux y répondre : oui, Halloween est et reste une oeuvre incontournable dans le genre horrifique.
Soyons clairs : il ne s'agit pas de se filer une bonne frousse ou d'espérer du gore : Halloween est aujourd'hui un peu daté, un peu dépassé par l'excès et l'outrance du cinéma d'horreur de ces dernières années. Ce qui est fascinant, en revanche, c'est le pouvoir angoissant que le film a su garder : au-delà de la musique (mythique) de Carpenter, c'est tout le décor du film qui fout les jetons. Cette banlieue tranquille et paisible transformée en terrain de chasse d'un tueur fou, cette proximité de la mort de l'autre côté de la rue, cette tension permanente que quelques morts rapides ne fait qu'accentuer, et surtout ce personnage incroyable de Michael Myers, psychopathe indéfinissable et incontrôlable, forcément inhumain (car omniscient et immortel), dont l'absence de visage, d'identification humaine possible en fait l'un des plus grands monstres de l'histoire du cinéma.
Pour tout cela et bien plus encore, Halloween mérite amplement sa réputation, sa place au panthéon du genre et, j'oserais dire, dans l'histoire du septième art. Pas du tout un chef-d'oeuvre, mais quelle leçon de cinéma !