La nuit des Masques.

Rappel des faits, 1978, voulant sans doute rendre hommage à sa manière au Maître Alfred Hitchcock ( on pense forcément à De Palma ou Argento du coup, mais il cite aussi volontiers, "Frankenstein" ou "Godzilla" ), John Carpenter réalise "La nuit des Masques", sur un script minuscule ( et pour un budget d'un peu plus de 300000 Dollars ) écrit à quatre mains avec Debra Hill - en huit jours -, qui s'il n'invente pas le Slasher movie, en établi les règles, déclinées à l'infini dans un paquet de films fleurant bon l'opportunisme .

Il pense à Jamie Lee Curtis ( fille de Tony Curtis ( Winchester 73, Les Vikings, Spartacus ou l'Etrangleur de Boston ) et Janet leigh, qui incarna la plus célèbre douchée du cinéma dans "Psychose" et qu'il dirigera dans son film suivant, "Fog") pour le rôle de Laurie Strode, babysitter et proie principale du Boogeyman au masque Shatner - oui oui le capitaine Kirk -( The Shape "joué" par Nick Castle, pote du charpentier et futur réalisateur de "Starfighter" mais surtout de la version live de "Denis la malice" )
Pour le rôle du Docteur Loomis, psychiatre pourchassant son patient échappé, il opte pour le grassouillet Donald Pleasence, qui y va de son jeu théâtral.

Choisissant d'ancrer son récit dans une petite banlieue pavillonnaire pendant la nuit d'Halloween et ouvrant le bal des damnés, l'anarcho-capitaliste d'Hollywood distille des travellings dont il a le secret, créant, en plus d' une icone immédiatement reconnaissable ( masque, combinaison de travail, long couteau ), une ambiance malsaine, voyeuse - l'essentiel de la violence est hors-champ - jonglant indifféremment avec les points de vue, bien aidé par la BO qu'il aura composé comme il le fera souvent - et quand on lui laissera le faire - identifiable dès les premières mesures.

Carpenter, tournera des scènes additionnelles et remontera le "Halloween 2" - ce type est sans vergogne - pour se contenter ensuite de toucher un chèque à chacune des aventures de Michael Myers.