Welcome to Hope.
Ses lacs, ses montagnes et Will Teasle son Shérif.
Plutôt facile de faire régner l'ordre par ici, serrer des pognes et éviter les embrouilles.
Par exemple, escorter cet intrus, ce vagabond qui fait tâche dans mon Eden/Ploucville.
Surtout que ce pou arbore sur son plastron les oripeaux de vétéran du Vietnam, la plaie béante, symbole vivant de la défaite.
Et il voudrait salir ma ville en la traversant ?
La barbarie d'un homme naît parfois du désir de paix des autres.
Des débordements aussi.
Traité comme un délinquant, humilié, battu et, le rasoir étincelle réveillant la machine, le guerrier poussé à bout qui répond par ce qu'il sait faire de mieux. La guerre.
Cumulant les morceaux de bravoure, bien servi par une réalisation vive et sans le moindre temps mort de Ted Kotcheff, ce survival guerrier offre à Stallone son autre grand rôle : John Rambo, sorte d'autiste spécialisé en guérilla, s'exprimant pleinement et exclusivement dans l'Art de la guerre. Sly en machine à tuer, menace invisible qui immobilise ses ennemis, les uns après les autres comme d'autres condamnent au premier regard.
Une chasse à l'homme où un homme, seul contre tous, chasse les autres.
Un film sur l'injustice, sur l'étranger, sur un gamin qui veut encore pouvoir pleurer dans le creux de l'épaule de son père.
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