"J'aime pas ta p'tite gueule... Du tout."
Cas de figure N°1
- Rambo ça pue, c'est un film de bourrins pour les beaufs.
- Tu l'as vu ?
- Le 3ème seulement...
Cas de figure N°2
- Rambo ça pue, c'est un film de bourrins pour les beaufs.
- Tu l'as vu ?
- Non et je le materai pas.
Bon... L'erreur est humaine, et il est facile de mettre tous les films d'une même saga dans le même panier.
Mais combien de fois ai-je souffert ce genre de conversation ? Combien de fois me suis-je senti mal à l'aise devant tant d'ignorance ? Trop.
Permettez donc que je m'insurge, il est temps de rétablir la vérité.
La plupart du temps, les avis négatifs (et presque à juste titre) se basent sur les 2ème et 3ème volets. Ceux-ci, films d'action basiques dopés au pro-américanisme poussif (ce qui est un genre différent mais pas désagréable en soi) n'ont strictement rien à voir avec le premier, base de tout, et justement tout le contraire de ce à quoi les gens peuvent s'attendre.
Rambo I est l'histoire d'un vétéran qui n'est plus accepté chez lui.
Rambo I est une critique acerbe de la société américaine/redneck adepte du statut quo, confrontée à l'inconnu, à la peur de l'autre et de son look (en l'occurrence une nuque longue, un treillis et probablement une mauvaise haleine), ses défauts potentiels (dont eux sont absolument convaincus), mais c'est aussi une critique de l'abus de pouvoir de certains gradés conservateurs et bien pensants des bourgades, et de ces conséquences qui comme vous le verrez sont fâcheuses.
Rambo I offre un visage extrêmement humain à Rambo, ainsi qu'une psychologie développée et constructive du personnage. Les failles de la machine de guerre. La sensibilité de l'homme qu'il est encore. La soif de paix après les horreurs de la guerre.
Et Rambo I, c'est Stallone, humble et efficace, jouant à la perfection ce que d'autres auraient certainement fait en cabotinant après un chèque. Crédible lorsqu'il se bat comme lorsqu'il pleure.
Je vous en conjure donc, regardez avant de critiquer, et qui sait (je l'espère), peut-être vous mordrez-vous les doigts d'avoir véhiculé des clichés.