La Nuit des masques par dauphin_discret
Grand fan de Big John, je redécouvre aujourd'hui ce classique, ce "chef-d’œuvre" (même si The Thing ne sera jamais égalé dans mon cœur), père de tous les slashers, qui remporta un immense succès dès sa sortie et lança la carrière de son auteur.
Qu'en est-il maintenant ? Il faut bien avouer que La Nuit des Masques a vieilli, comme tous les autres films du genre : trous scénaristiques, incohérences et faiblesse des personnages entachent la réputation du film. Pourquoi Michael Myers décide-t-il de s'attaquer à ces adolescents en particulier ? Comment s'échappe-t-il de l'asile ? Pourquoi Laurie tourne-t-elle encore le dos au tueur psychopathe qui a tenté de la tuer deux fois de suite ? Questions auxquelles Carpenter ne donne pas de réponse.
A cette liste des défauts s'ajoute le dernier tiers du film où les meurtres se succèdent avec un cruel manque de rythme qui désamorce tout sentiment d'horreur ou de peur.
Mais les deux premiers tiers, lente introduction au massacre final, demeurent formidables par l'angoisse constante distillée par les apparitions de Myers : à chaque plan on s'attend à le voir surgir derrière une fenêtre, dans un coin de l'écran, ombre silencieuse et menaçante.
Qu'il soit derrière une caméra ou un clavier, Carpenter est doué. Alors même si ce film n'est pas son meilleur, je veux honorer ce réalisateur et entretenir le culte voué à son oeuvre : 8/10 me semble un bon compromis.