La Nuit des vers géants par iGore
Sorti Durant la décennie ou le genre était le plus productif, Jeff Lieberman décida cependant des choisir des bestioles que l'on avait pas encore vu à l'écran. Alors que l'on pensait avoir déjà fait le tour entre les rats, les requins, les lapins, les fourmis et bien d'autres encore, il va choisir des vers de terre... A priori pas de quoi effrayer grand monde, mais pourtant, malgré un traitement très classique et un budget plutôt limité, le réalisateur va tout de même parvenir à nous offrir quelques passages plutôt surprenants et une ambiance bien poisseuse par moments. Attention tout de même à la traduction française du tire, La nuit des vers géants, qui fait dans un premier temps plutôt penser aux productions des années 50 mettant en scène des animaux ou insectes géants. Ici il n'est question que de lombrics, certes de bonne taille, mais qui n'auraient pas de quoi effrayer un pêcheur s'ils n'étaient pas si nombreux.
Le film met un petit moment à réellement démarrer, préférant instaurer une ambiance assez énigmatique, des choses étranges se déroulent dans la petite ville de Fly Creek, mais personne ne sait réellement ce qui en est la cause. On va donc en profiter pour faire connaissance avec les protagonistes principaux, qui vont d'ailleurs s'avérer plutôt sympathiques. Mick, joué par Don Scardino, est un jeune citadin qui vient rendre visite à sa petite amie, Geri (Patricia Pearcy) qui vie avec sa mère Naomi (Jean Sullivan) dans une ferme située non loin d'un élevage de vers destinés à la pêche. Quelques personnages secondaires comme Roger ou le Sheriff arrivent aussi à faire illusion.
Toute cette première partie nous offrira quelques rares scènes basées sur les vers tueurs, généralement plutôt réussies mais il va cependant falloir attendre un petit moment avant que le mot invasion prenne réellement son sens. On va tout de même assister à quelques morts, pas forcément très sanglantes mais parfois assez effrayantes, comme lors de l'attaque d'un pêcheur sur sa barque qui va se voir affublé de vers rampant sous la peau, lui occasionnant d'horribles souffrances... C'est par contre l'invasion finale d'une maison dans laquelle se sont réfugié quelques personnes qui va nous permettre de découvrir une véritable marée de vers grouillants et rampants, qui engloutissent tout sur leur passage, tel un blob affamé ! Assez spectaculaire malgré des effets spéciaux pas toujours très réalistes. Dommage par contre que tout soit gâché par une fin un peu trop heureuse.
Squirm est l'archétype même du film sympathique, possédant de nombreux défauts, mais suffisamment généreux et fou pour que l'on y trouve toujours un petit quelque chose nous faisant oublier le reste. On peu ainsi se replonger avec nostalgie dans l'immense fourre tout qu'on pu être les années 70 pour le cinéma fantastique, tout en se disant que malheureusement cette époque est bien révolue...