Sur une idée simple, Stephen Hopkins nous offre une série B efficace, rien d'autre. Une mise en scène soignée (cadre juste, jolie photo, travelling maîtrisé, etc), un rythme qui se tient et des personnages avec lesquels on peut se projeter. Tout est à l'image d'une ambiance pesante qui parvient à nous plonger dans l'enfer que vont connaître nos quatre protagonistes. On retrouve d'ailleurs au casting qui se veut digne d'intérêt quelques noms qui ont alors le vent en poupe à cette époque-là (Emilio Estevez et Cuba Gooding Jr entre autre).
Si l'on n'échappe pas à quelques scènes convenues, le film réussit le pari de nous tenir en haleine avec une tension quasi-permanente. Le film se veut sombre en tout point (voir la cité défavorisée aux âmes errantes qui fait penser à un film post-apocalyptique) notamment en mettant en avant une certaine forme d'individualisme qui existe dans nos sociétés. A noter une très bonne performance de Denis Leary en « bad guy » de service au sadisme sans concession.