La Nuit du Risque par Pascoul Relléguic
Le film est sympa pour des nanardeurs durs à cuire comme nous qui peuvent s'enquiller sans sourciller la mollassonnerie Fraaaançaaaaise, môssieur, du smili-polar qui ne raconte rien, si ce n'est la vie d'un benêt à la maturité proche d'un collégien (attardé, le collégien), qui abandonne la boxe parce que perdre un match c'est trop injuste, qui flashe sur une présentatrice télé au regard fixe et hypnotique parce qu'il la juge "réglo" (et bonnasse sans doute, mais ça il le dit pas), la stalkant sans vergogne, et qui chouine que c'est pas sa faute à lui si sa némésis socialiste est morte écrabouillée par un métro, s'il a ensuite tabassé un flic pour lui piquer son flingue (le choc émotionnel, probablement), arme à feu qu'il cachera en loucedé chez la seule personne qui veut bien le défendre (!), à portée d'un gamin de 8 ans (!!).
Sergio Gobbi tente de faire pleurer dans les chaumières, mais les ficelles sont tellement maouss (aaaah, cette relation de père à fils entre 2 inconnus) que la consternation l'emporte, jusque dans ce feu d'artifice musical final plus nanar que tout le film précédent (faut tenir jusqu'au bout rien que pour ce "dis meuuuussieuuur, pourkwaaaaa, pourkwaa tu es si triiiiste ?"). On kiffera tout de même le saxophoniste des Enfers (ah quand une édition CD de ses meilleures BO ?), le taxi qui rêve tout haut de son enfance algérienne (et qui te fait la course gratuite car "il veut pas se réveiller") et le trip sur le boeuf bourguignon de Jack Lang.
Pour les cinéphages plus sages, le film risque d'avoir plus de mal à passer (sauf à la rigueur pour les fanas du RPR).
A noter que certains spécialistes ont reconnu en Christiane Jean l'une des actrices phares de la série Les filles d'à côté.