Paris derrière - années 80. Virginie Thévenet nous entraîne au bout de sa nuit follement morne, livrant un premier long métrage au titre certes accrocheur mais de facture tout à fait brouillonne, embarrassé d'un scénario proprement indigent et de situations lourdingues à en mourir. Objet branchouille d'une remarquable insipidité La Nuit porte-jarretelles suit logiquement les traces du cinéma de Rohmer, en en conservant les marivaudages d'écriture... pour mieux les transformer en de véritables tue l'amour franchement dispensables !


Soit le film a pour lui de retranscrire tout le sel parisien nocturne d'une époque aujourd'hui révolue : un Pigalle forcément interlope, un humour décomplexé loin du politiquement correct actuel, un son so eighties ma foi plutôt sympatoche ou encore un certain nombre de visages emblématiques ( Caroline Loeb, Arielle Dombasle ou encore Pascal Greggory )... Malheureusement Virginie Thévenet ne parvient jamais à dépasser le concept de la boutade filmique, enchaînant ses saynètes mêlées de mots récités maladroitement et de sexe tristoune dans la plus parfaite inélégance. Mal joué, trop approximatif dans sa mise en forme La Nuit porte-jarretelles fait mine de ne jamais se prendre au sérieux, affichant par la même occasion un sévère manque d'ambitions techniques et artistiques.


Il en résulte un truc passablement attachant à suivre mais complètement tarte à regarder, n'imposant jamais son rythme ni même son semblant de charme libertaire. Fait de bric et de broc ledit film de Thévenet reste une vulgaire anecdote de cinéma punk façon 80, vaguement attirante pour sa portée documentaire mais tellement foutraque et superficielle dans son agencement globale qu'elle s'oublie d'emblée au sortir du visionnage. A éviter.

stebbins
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le 7 nov. 2020

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