Dans mon cycle Blaxploitation, ou plutôt Pamgrierploitation, Friday Foster était sur mon chemin. Le truc avec ces films de blacks, c'est qu'on ressent vraiment la volonté de faire la même chose que les blancs. On y retrouve donc les mêmes intrigues que dans n'importe quel film policier, sauf que TOUT le monde est est Black, sauf un ou deux méchants qui sont blancs. Après tout ce n'est que de bonne guerre. Le problème, c'est que les réalisateurs, blancs ou noirs, ne sont pas forcément bons mais que comme il s'agit d'une catégorie à part entière, il en faut peu pour être exposé sous les feux des projecteurs ; par conséquent, il est difficile de faire le tri, surtout quand un film contient pas mal de stars.
Car une des particularités de ce Friday Foster, c'est que les 10 acteurs principaux sont des gueules, connues, souvent le petit black de service qui meurt en premier, ou bien qui file un tuyau au flic, ou encore qui sert de méchants. C'est assez déroutant. Dans le rôle principale on retrouve une belle jeune et fraîche Pam Grier qui n'hésite décidemment jamais à révéler sa voluptueuse poitrine.
Si les acteurs sont des têtes connues, ça ne veut pas dire qu'ils sont bons. Est ce un manque de talent, ou bien juste une mise en scène? Je penche sur la mise en scène qui n'aide franchement pas l'acteur à se démarquer (on parle debout sans rien faire). Le découpage est même souvent risible, le contre champs étant trop évident et pourtant trop maladroit, et certaines séquences peu logique en terme d'espace.
Le scénario est quant à lui correct sans jamais étinceler. On y retrouve donc les incohérences de convenance, mais surtout un manque d'originalité dans les dialogues ou encore dans le traitement des idées.
Au final, je dirai que le film s'apparente à du Starsky et Hutch sans Starsky et Hutch, pour ce qui est du visuel. J'irai même plus loin en rapprochant ce film du téléfilm du dimanche après midi tant les plans sont peu intéressants. Un film ennuyeux, donc, qui ne vous réveillera que lors d'une scène de douche gratuite (Pam Grier bien sûr) et une scène de sexe elle aussi gratuite (toujours Pam!).