Trois ans après le reboot assez réussi de La Panthère Rose, voici naturellement une séquelle toujours interprétée par Steve Martin dans la peau de l'inspecteur Clouseau, Jean Reno dans le rôle de son fidèle Ponton et Emily Mortimer dans celui de la secrétaire Nicole. Exit en revanche Shawn Levy derrière la caméra, remplacé par le moins connu Harald Zwart (Cody Banks : Agent Secret). Exit aussi le truculent Kevin Kline dans la peau du Commissaire Dreyfus, remplacé par le non moins excellent John Cleese. Pour le reste, on prend les mêmes et on recommence pour une aventure aussi loufoque que la précédente. Mais en moins bien...
Cette fois-ci, plusieurs artéfacts ont été dérobés, du Magna Carta de Londres au Linceul de Turin en passant par le célèbre diamant La Panthère Rose. Clouseau est mis sur l'affaire aux côtés de la dream team des enquêteurs mondiaux qui doutent forcément de l'énergumène gaffeur : un Italien charmeur (Andy Garcia, tombé bien bas), un Britannique taciturne (Alfred Molina), un Japonais expert en informatique (Yuki Matsuzaki) et une Indienne sexy (le top model Aishwarya Rai Bachchan). Et c'est parti pour une virée internationale pour découvrir qui est le mystérieux dérobeur que tout le monde soupçonne d'être le fameux Tornado.
Quasiment calquée sur Le Retour de la Panthère Rose, cette suite n'est malheureusement pas aussi drôle que son prédécesseur. Les gags sont beaucoup moins recherchés, plus faciles d'accès et moins surprenants et ce ne sont pas les quelques nouveautés (la dream team d'inspecteurs, l'arrivée des gosses de Ponton chez Clouseau, l'amourette poussée entre ce dernier et Nicole...) qui vont relever le niveau.
Tout juste sympathique, La Panthère Rose 2 n'arrive jamais à proposer quelque chose de neuf et tombe lui aussi dans ce qui a coulé la franchise d'antan : la répétition. Ainsi, même si l'on sent que chaque acteur se fait plaisir à incarner un personnage déluré et même si Steve Martin excelle de plus en plus en digne successeur de Peter Sellers, ce deuxième (et dernier opus) reste une petite déception qui prouve que les meilleures blagues sont définitivement les plus courtes.