"Downtown Abbey", ça m'a bien fait chier. Pourtant l'idée est bonne et je dois même avouer que ça s'améliore au fil des saisons... mais voilà, je trouve que les auteurs en font trop, que l'insignifiant ne me paraît jamais assez naturel ou honnête et puis étaler ce genre d'intrigue sur autant d'heures, ça perd très vite de son intérêt.


Alors qu'ici, ça fonctionne très bien sur cette petite heure trente. De plus, on ne tombe pas dans les petites mesquineries puériles et ridicules et répétitives. Les personnages ont leur histoire, leurs rivalités, leur force, leur faiblesse. Rien n'est utilisé à outrance. C'est même le contraire, puisque ça prend quand même la moitié du film avant que les premiers conflits ne commencent à émerger jusqu'à un final assez grandiose. Et pourtant il se passe si peu de choses. Mais je pense que c'est là la force d'un bon raconteur d'histoire, parvenir à nous donner l'illusion du spectaculaire avec pas grand chose et non avec des énormes explosions (bien que j'apprécie aussi ce genre de récit, il suffit de voir ma note sur "Twister").


J'aime beaucoup ces personnages et cette situation. Je n'y avais pas pensé durant le film, mais il est vrai que l'on peut facilement comparer à "La règle du jeu" de Renoir. Sans doute est-ce plus calme ici, moins carnassier.


La mise en scène est très simple : peu de musique, des images simples et des acteurs dans la retenue la plus noble. En fait, le film jouit d'une très belle économie de moyen qui renforce le scénario ; il n'y avait pas meilleur moyen de mettre en scène cette histoire. Et puis il se passe toujours un petit quelque chose (de justifié) : un personnage qui bouge, un mouvement de caméra, un dialogue, ... Difficile, donc, de s'ennuyer.


Bref, voilà un chouette petit film à découvrir.


Bonus : https://image.noelshack.com/fichiers/2017/16/1492455945-the-shooting-party.jpg

Fatpooper
8
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le 30 août 2015

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