Pour son premier long-métrage, Cédric Gerbehaye s’est intéressé à l’univers carcéral et a posé sa caméra (pendant la pandémie de COVID-19, entre octobre 2016 & novembre 2022) dans les prisons mitoyennes de Forest et Saint-Gilles, tous les deux situés en région bruxelloise.
Intégralement tourné en noir & blanc, il a filmé le quotidien des prisonniers (les promenades dans les cours intérieures, les ateliers où ils travaillent, les séances de parloir, …, ainsi que des surveillants). Dans ce documentaire, on y croise des hommes et des femmes (et pour cause, la prison de Forest possède un quartier réservé aux femmes, il n’est donc pas rare d’y croiser des prisonnières enceintes ou avec leurs nourrissons).
Le réalisateur ne prend jamais la parole (uniquement les surveillants), à travers ce film, il a voulu questionner le système carcéral belge, les conditions de détention qui se détériorent et la surpopulation carcérale (le tournage a débuté quelques temps après la longue grève des agents pénitentiaires). On assiste aussi aux dernières heures de la prison de Forest (1910-2022), devenue trop vétuste et dont les conditions de détention étaient considérées comme inhumaines, ainsi qu’au transfert des prisonniers vers une toute nouvelle prison (Forest a définitivement cessé toute activité fin 2022).
La Peine (2023) ne nous apprend rien de nouveau sur l’univers carcéral et n’est pas sans rappeler d’autres documentaires sur le même sujet, notamment Des Hommes (2020) où il était là aussi question d’un centre pénitentiaire en fin d’exploitation.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●