Un jeune coréen coupable d'avoir violé et assassiné deux adolescentes va être exécuter par pendaison, or celle-ci échoue dès lors les équipes en charge vont devoir recommencer ... voilà le terrifiant incipit de ce film du sulfureux Nagisa Oshima. Pourtant la gravité n'est qu'une façade, si l'on peut dire car rapidement après une courte introduction très documentaire l'ensemble vire à la théâtralité grotesque. En effet malgré son propos sérieux, parlant de la peine de mort, de crimes tels que le viol de lycéenne et des reconstitutions de meurtres par étranglement le jeu des acteurs est la plupart du temps complètement ridicule, les dialogues hallucinés parfois même hors-propos car trop axé sur la spiritualité ou l'anecdotisme cassent la gravité. Nagisa Oshima filme de façon brillante ce huis-clos aux décors dépouillés, plein d'idées de mise en scène maniant l'imaginaire, le symbole et l'allégorie même si cela à tendance à tourner à la bouffonnerie ! La meilleure scène s'avère être celle ou dans l'imagination l'action sort enfin de l'enceinte de la salle d'exécution.