La Pendaison par Teklow13
La pendaison est un film passionnant par son propos mais dont le procédé se retourne un peu contre lui-même.
Ôshima y fait un procès au vitriol de la peine de mort en enfermant ses personnages dans la chambre d’exécution. Le film est donc un huis-clos, et le cinéaste aborde son sujet avec une mise en scène théâtrale (venant du kabuki ? ).Tout tourne autour de l’exécution ratée d’un coréen, qui ne meurt pas comme prévu et qui engendre un lot d’interrogations par ceux qui l’entoure (prêtre, justice, …).
Il y a une approche presque kafkaienne dans ce théâtre du cloisonnement et de l’absurde. Le cinéaste profite d’ailleurs de ce cadre pour aborder à nouveau sa question de l’enfermement, moral, physique, culturel, sociétal, du Japon et des japonais.
Le problème c’est que le film est excessivement bavard, souvent hystérique (un des acteurs est insupportable) et tourne un peu en rond au bout d’un moment.