André Berthomieu, bazookaté par la Nouvelle Vague et oublié de tous les autres (la preuve je suis le 1er Scritiquien à avoir vu ce film ou à l'avouer :-) ) a néanmoins commis quelques films regardables et un caustique "Le bal des pompiers" exhumé à juste titre par le regretté Bertrand Tavernier dans son (indispensable) Voyage à travers le cinéma Français.
Cette 5ème (et dernière, ouf) adaptation ciné (sortie en avant-première au festival de Cannes) de la Petite Chocolatière (pièce de 1909) cumule de nombreux éléments qui en font, pas forcément à tort, un truc disparu des radars.
C'est désuet et irritant tant sur le fond que la forme. En bon film français des 40, il fait très années 30 avec ses petites chansons cucues aux voix irritantes et paroles concons. Déjà c'est insupportable.
Les comédiens, pourtant très bons, font qu'ils peuvent dans ce truc gluant et jamais drôle. Le summum de la vanne étant "Une fille sans caprice, c'est comme un chocolat sans sucre...".
Claude Dauphin tjs impec, Gisèle Pascal, tjs vide, Henri Génès tout jeune tout en faconde et Jeannette Batti tout en faubourg font ce qu'ils peuvent ainsi que Lajarrigue en chauffeur de maître. Il y a aussi Henri Crémieux en Henri Crémieux et Paulette Dubost en Paulette Dubost.
On peut même apercevoir Michel Roux et Robert Rollis encore pas vieux.
Rien donc, à reprocher au casting, ils sont tous à leur place.
Pour les amateurs d'opérettes aiguës, relookées fin 40's (le film est produit par Ray Ventura) et de blockbusters désuets.