Corée du Sud, dans une petite ville minière en pleine restructuration, de nos jours, en hiver. Le cinéaste pose un décor simple et austère, presque désert.
La lumière hivernale glacée et éblouissante est très belle. Le film est essentiellement composé de longs plans fixes, le mouvement ne vient que rarement de la caméra, il est crée dans les plans, par les acteurs, les animaux ou les objets (véhicules).
Les lieux et leur immobilisme sont le théâtre de l'enfance brisée de la petite Young-lim, 9 ans. Véritable petite maman pour son grand frère souffrant visiblement de troubles mentaux , elle gère le quotidien pour son père, ouvrier de la mine en arrêt maladie.
Peu de mots, de paroles. Sans cette lumière qui traverse à la fois le film et la petite Young-lim lorsqu'elle s'occupe de son frère, il ne resterait que de la déprime.