Le film fait partie du sous-genre de la nunsploitation et nous présente une religieuse tourmentée par ses désirs de violence et de sexe, son changement de comportement résultant selon elle d'une opération et de l'ablation de sa tumeur au cerveau. Elle souffre également d'une addiction à la morphine, consécutive aux douleurs physiques qu'elle ressentait. Ses appels au secours vers sa hiérarchie ecclésiastique ne sont pas entendus et on témoigne de ses tourments avec pitié et empathie. Anita Ekberg (La Dolce Vita) convainc dans son personnage de schizophrène borderline. Elle est à la fois inquiétante et pathétique. Ses crises donnent droit à quelques scènes marquantes, comme quand elle écrase le dentier d'une pensionnaire âgée ou qu'elle ne renouvelle pas la perfusion d'un malade, le laissant agoniser à petit feu. Nous avons droit également à quelques scènes dénudées plutôt soft. Ce film est une série B plutôt sympathique mais on en garde au final une impression d'oeuvre brouillonne et bancale, la faute certainement à un scénario un peu pauvre tiré quelque peu en longueur.