Encore un film qui me laisse mitigé entre ses traitements/ambiances et son scénario.
Je voudrais le trouver plutot bon dans sa dimension anthropologique et sociale mais ce qu'il il raconte est tellement plat que non, ce n'est pas le cas.
Ilyas, un jeune gars paumé mais ambitieux monte sur les conseils de sa mère et depuis son petit bled paumé dans les montagnes grecques, sur Paris où il fini par gagner la confiance de Gérassimos, un compatriote de loin son aîné, ayant réussi sa vie professionnelle comme fourreur. Il est accueilli et dispose d'une chambre en attendant de trouver un travail et de pouvoir se débrouiller. La photo de jeunesse d'une chanteuse trouvée par hasard et gardée précieusement par Ilyas suscite la passion de Gérassimos. Ilyas lui fait croire qu'il s'agit de sa sœur de 23 ans et l'autre s'emballe, veut très naïvement se fiancer puis la marier. Dès lors, Ilyas secrètement amoureux de Gérassimos va le manipuler à coup de prometteuses lettre d'amour bidons et qui demandent l'impossible. Le film y met quelques couches en trop et tombe un moment dans le burlesque. Alors que Gérassimos se tue au travail et va de catastrophe en catastrophe, Ilyas passe pour être un allié inespéré, il devient l'apprenti et fait toujours avec succès l'entremetteur avec sa fausse sœur.
Trois ans sont passés depuis leur rencontre, "le mariage" se rapproche et sonne le départ en voiture vers le petit village de Grèce. Ilyas, qui sait que ce sera sans issue et qu'il devra tenter de disparaître fait monter la tension en jouant les copilotes foireux, il se trompe pour des détours de plus en plus escarpés et stressants, finissant par la mise à mort de son ami et bienfaiteur, nous prétextant en voix-off que c'était pour ne pas briser son rêve de bonheur et accessoirement, pour son amour non partagé entre les deux hommes...
Hypocrisie et malveillance gratuites pour torturer et éliminer un grand naïf aigri et solitaire. Tout part d'un mensonge idiot "c'est ma sœur" pour trois ans de manipulation, c'est assez pénible. Les co-protagonistes aussi sont assez pénibles à suivre quoique pas par un jeu médiocre mais parce qu'on les suit dans de l'inepte: l'un se révèle petit-à-petit en foutu psychopathes et l'autre en débile profond. Le coté téléphoné de l'intrigue fait de même tomber la barre de l'humour très bas et je n'y ai pas trouvé mon compte.