Une perverse mélodie
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Deuxième Haneke, deuxième grande claque dans la tronche. Comme dans Amour, le cinéaste propose une oeuvre fataliste, sans concession, qui met les émotions les plus dures sur l'avant de la scène.
Dans sa démarche ultra réaliste du drame, Haneke développe des plans simples mais chirurgicaux, aux lumières les plus proches du réel. Il ne cherche pas à fioriturer son récit, il cadre l'essentiel, le réel en somme.
Enfin, il serait stupide de ne pas toucher un mot sur l'extraordinaire travail de montage et du sens tellement aiguisé de la coupe chez l'allemand (bon dieu ce cut de fin...).
Comme dans Amour, le film se construit autour de la gradiation de la tension (dramatique et sexuelle), nous revelant dès les premières minutes une issue funeste dont il sera impossible d'échapper
Isabelle Huppert trouve ici un de ses meilleur rôle (difficile tant sa carrière est formidable), faisant étal de toutes ses nuances de jeu. Elle arrivera en quelques minutes à basculer de la prédatrice bourgeoise à la victime amoureuse, c'est brillant.
Bon si j'ai bien compris, j'aime le cinéma qui casse des gueules
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Créée
le 24 janv. 2021
Critique lue 96 fois
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