Une perverse mélodie
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Il y a dehors, à l’extérieur, l’intelligence voulue, la puissance simulée, argument d’autorité qui vaut crainte superficielle, qui vaut respect convenu. Droite raison.
Et il y a dedans, à l’intérieur, la psyché folle : qui pue qui dégoute, et qui se transmet en virus malade. Gauche faiblesse.
Naît alors le douloureux conflit entre soi et soi. « Comment laver ? Quel éponge ? », alors que le sang coule exprès.
Donc la purge sexuelle, vite la cure BDSM : souffrance-jouissance attendue en psychothérapeute. Sain vomi.
Mais la sale conne, la salope, c’est elle qui a décidé d’être la sale conne, la salope. Oui, tout est de sa faute. Impossible autrement les agissements criminels (éclats de verre dans ta poche pour causer douleur, détruire succès).
Les relents cadavériques des actes sexuels annoncent le cordial auto-coup de couteau final qui provoque enfin le silence.
On brûle plus pareil.
Créée
le 17 avr. 2021
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