Trois thèmes de réflexion apparaissent :
_ L’évolution par l’outil, grand écart, trou béant sidérant. Comment passe-t-on de la préhistoire - l’os tapé qui détruit ; l’os brandit qui terrifie - au futur sidéral : les vaisseaux qui voyagent aux infinis confins, la nouvelle civilisation technico-humaine ? Par l’outil.
_ D’où : le combat entre l’homme et la machine. HAL 9000 nous ferme la porte et nous tue. Il faut le désactiver, c’est là l’un des seuls moments épiques.
_ Et puis, les galaxies et les existences. Débarquement à Jupiter, très loin, mais pas très différent. La vie prend toutes les formes, et c’est en allant au plus loin chercher le plus différent qu’on atterrit tout près de nous. Mort et renaissance, monolithe noir comme vie et berceau.
Sans réflexion, il y a l’expériences des sens : les musiques classiques sont les dialogues, et le cinéma, expérience de l’image, réside dans cette fin de kaléidoscopes surréalistes qu’on a le droit de désolidariser de toute préoccupation interprétative et d’admirer en émotion du moment, qu’elle soit méditation de lentes balançoires, soupes épileptiques et énervées ou simples nuances de tons.