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La Pianiste est l'exploit de Michael Haneke, qui correspond si bien à son style tout en retenu. Il échappe aussi à une certaine caricature du cliché de la mentalité autrichienne en prenant un trio de protagonistes français et en filmant en français. Tout est centré autour d'Isabelle Huppert et de son sadomasochisme en tant que professeure de piano, en tant que fille qui, à quarante piges, partage toujours le lit de sa mère (presque comme Natalie Portman dans Black Swan), et en tant qu'amante. La maîtrise parfaite du sujet, extrèmement difficile pour le cinéma et éprouvant pour les acteurs, fait qu'on peut analyser et discuter du film pendant des heures. On ressent forcément la claque, la puissance qui se dégage de ce film, le crescendo toujours plus inquiétant, mais toujours très sobre et centré sur les sentiments (plus que dans le visuel comme par exemple Antichrist de Lars Von Trier). Haneke fait un film dont on ne sort pas indemne mais en même temps un film absolument nécessaire et qui sera, dans le genre, très difficile à détrôner.
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Créée
le 10 avr. 2015
Critique lue 497 fois
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