La Planète des Singes de Franklin J. Schaffner est le premier film du roman de Pierre Boulle. Réalisé en 1968, on sait que plus tard, le roman sera multiplement adapté. L’histoire débute comme un film de science-fiction, où l’équipe de l’engin spatial Icare traverse le temps et l’espace et s’écrase en le 25 novembre 3978 sur une planète qu’ils vont devoir découvrir. La musique inquiétante et les décors désertiques instaurent un climat de suspense et lorsque la vie se montre, La Planète des Singes prend une tournure effrayante. Le réalisateur fait avancer son scénario dans plusieurs genres très bien maîtrisés. Jamais la dernière partie, où les singes parlent, n’est synonyme de comédie. Bien au contraire, les chimpanzés sont le reflet d’une civilisation qui juge de façon permanente, le reflet de l’Homme, de nous. Si le réalisateur prend des libertés par rapport au roman sur la fin, elle n’en est pas moins impressionnante de subtilité. Alors que La Planète des Singes est un divertissement, il est également un film sur l’absurdité de notre monde et la tolérance.