Si seulement tous les films de SF pouvaient arriver à sa cheville
Avant tout, je tiens à faire remarquer, que cette perle du cinéma a été faite pour 5 millions de dollars. C’est un chef-d’œuvre, et, je crois que cela mérite réflexions face à tous ces blockbusters de SF, sans âme, au budget démesuré, qui sortent ces dernières années (au hasard, on peut citer son propre remake, totalement foireux, merci Tim Burton !). Après, je n’ai pas vu ses suites, donc je ne les jugerais pas. J’ai tout de même entendu dire, que se sont des suites de qualités, donc j’y reviendrai probablement.
Pour 5 millions de dollars, il faut déjà observer la qualité des maquillages, et, des décors (pour l’époque évidemment). On est très loin de la SF kitsch, ou, enfantine, qui ne se prend pas au sérieux. Car à l’époque, la SF était vu comme cela, un genre ridicule, et, destiné principalement aux enfants, (Bon, il y a eu Métropolis, ainsi que, quelques autres films, mais, cela restait des exceptions). Pour moi, ce film fait partie des œuvres, qui ont contribué a la démocratisation de la SF, comme un genre, intelligent, et, adulte (Bien sûr, il y a eu aussi Star Wars, et, 2001 A Space Odyssey, qui y ont pas mal contribué).
Alors qu’il est sur le point de rentrer sur Terre, Taylor, joué par le grand Charlton Heston, et, ses deux acolytes, s’échouent sur une planète étrangère. Après quelques jours de marche, ils découvrent des humains, très primitif, incapable de parler, ou, de penser, et, ils découvrent avec stupeur, que les singes sont l’espèce dominante de cette planète. Tout au long du film, Taylor, devra se battre pour prouver qu’il est capable de penser, et, de réfléchir face à des singes, qui refusent de l’admettre. Il sera toutefois, aidé par Zira, et, Cornelius, un couple de singes scientifique, persuadée que le singe descend de l’homme. Finalement, Taylor parviendra à s’enfuir, et, il sera mis face à une vérité, qui lui fera prononcer un discours, des plus mémorables, dans ce qui est, sans exagérer, une des meilleures fins de l’histoire du cinéma.
On a, pour le coup, une Bande sonore assez intéressante du compositeur, Jerry Goldsmith, qui notamment au début du film, nous tient en haleine avec, une composition des plus originale et réussie.
Evidemment, la force de l’adaptation du roman homonyme de Pierre Boule, (cocorico) est, comme dans le livre d’ailleurs, qu’il y a, réellement, une réflexion très travaillé sur, de grands thèmes philosophique. Par exemple, les singes apparaissent ici, comme, ayant un comportement humain, sans pour autant ressembler à notre espèce. D’ailleurs ils préfèrent s’enfermer dans leur dogmes, et, religion plutôt que d’accepter qu’un humain puisse parler, ou encore, penser. Ce n’est qu’un exemple, et, si ce film est si excellent, c’est car il fait écho au travers des singes, des travers de l’espèce humaine, le tout, dans un récit des plus intelligents, qui fait réellement attention aux moindres détails et se démarque d’une foules de gimmick, ou, cliché du genres plus ou moins énervants (Un exemple simple, Taylor veut embrasser Zira vers la fin, elle accepte, mais, lui fait remarquer a qu’elle point il est laid). Ce récit donc, bien unique, est évidemment pessimiste sur l’espèce humaine, qui nous est montrée ici, comme seulement capable de détruire, et, de s’autodétruire.
Ce film est donc, une fable philosophique, où, l’on nous montre les singes, reflet de nos travers humain, et, ce qu’il reste de l’humanité résultat de notre bêtise générale, qui n’a pu amener qu’a notre autodestruction, le tout de manière très intelligente, avec, d’excellent acteurs, quelques séquences iconique, et, un twist final mythique. Que demander de plus ?