Totalement effondré lors de la sortie de l'Opus par Tim Burton, je jure qu'on ne m'y reprendra plus, les grands singes sur grand écran c'est fini et c'est pas cette bande-annonce qui va y changer quoi que ce soit...
Des singes mutants rendus plus intelligent lors d'expériences scientifiques visant à éradiquer Alzheimer ? C'est un remake de Peur Bleue ou quoi ?
Et puis... en sortant de Super 8 cet été là, je me dis que je peux pas rester sur un tel échec. Foutu pour foutu autant finir la journée en beauté, et je m'engouffre dans la salle... Quelle bonne surprise !
Loin de la série B débile vendue par la bande-annonce, le film est une véritable épopée suivant les joies et les peines de Caesar, primate mutant de son état. Récupéré frauduleusement après le décès ( accidentel par balles ) de sa mère dans un grand laboratoire, il vivra de multiples péripéties qui mèneront aux balbutiements de la Chimpanité.
Alors évidemment le sempiternel discours "boursicoter avec la nature causera notre perte" est présent, mais Rupert Wyatt le relègue au second plan pour s'intéresser avant tout au destin de l'exceptionnel chimpanzé.
Tour à tour émouvant, bourrin, destructeur et fraternel, le film n'en garde pas moins une fluidité épatante. John Lithgow livre une nouvelle performance étourdissante, James Franco parvient à humaniser son rôle de Frankenstein bipolaire ( "- Il faut foncer ! Je teste sur mon père ! - Mais c'est mal ! - On arrête tout c'est trop dangereux !" ) et Andy Serkis, première star mondiale de la performance capture prête sa dégaine d'homme des bois et toute l'émotion de ses grands yeux au glorieux Caesar.
La technologie permettant enfin toutes les folies, une horde de grands singes investissent le Golden Gate et je suis content de les avoir vus sur grand écran.