Voilà enfin un scénario qui renoue avec les bonnes idées qui ont donné des films cultes comme Cube ou encore Saw et j'en passe pour ne citer qu'eux car ici on touche à un fantastique et un sens du gore assez similaire. Ajoutons un clin d'oeil à la Grande Bouffe de l'inclassable Marco Ferreri et nous y sommes presque. L'histoire est tordue à souhait, et on se laisse vite prendre par le concept initial parfaitement introduit par son titre, aussi Harold Pinter aurait apprécié j'en suis sûr ce monte charge très singulier. Certains diront qu'on aurait pu faire mieux car ce genre de situation peut permettre bien des audaces et le film parfois en manque un peu ou cède à quelques facilités et par instant prend un peu de plomb dans l'aile mais le rythme veille au grain. On pourrait aussi tiquer sur le choix des acteurs dont certains manquent peut-être de charisme même si notre McConaughey espagnol en guise d'anti héros se démerde plutôt bien. Les effets sont simples, sobres, efficaces; suffisants. Point d'esbroufe, des pointes horrifiques, là encore, on aurait pu jouer davantage sur des idées lancées qui ne sont pas toujours exploitées ce qui rend The Platform aussitôt attachant car la porte reste finalement béante !!! On vient de se taper un ride comme on l'avait fait il y a longtemps maintenant dis donc ! pour Cube. C'est dire comme le temps passe, et que les bonnes idées de celles qui restent dans la tête se font rares aujourd'hui. Non, vraiment, The Platform est pour moi un film couillu, audacieux, un film de "genres" parfaitement accompagné par un son savamment distillé là aussi.
Encore une bonne idée qui démontre cruellement que les espagnols en ont plus dans le bourrichon que nous. Enfin, un dernier conseil, âmes sensibles s'abstenir, et soyez à jeun si vous ne voulez pas vomir