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Ce film tombe au bon moment, il y a beaucoup de similitudes avec l'actualité, les prisonniers des premiers étages sont les mêmes personnes qui se jettent sur les supermarchés pour empiler du PQ chez eux pour survivre à une éventuelle apocalypse de zombies mangeurs de chauve-souris.
La plateforme, c'est une expérience sociologique pour montrer que l'homme est avant tout un animal, dominé par des instincts de survie.
Il y a assez de nourriture pour tout le monde si et seulement si un rationnement s'impose. La survie de tout le monde dépendrait donc d'une solidarité spontanée de rationnement. Mais elle n'existe pas. Il faut des règles et une entité possédant le monopole de la violence légitime pour les faire appliquer. Ici ce sont deux hommes, armés de barre en métal, qui se sacrifient pour le bien commun.
A l'apparition du générique de fin je me suis dit "Non c'est nul, on peut pas nous laisser comme ça !" et une heure après je me suis dit que finalement si, c'est bien qu'ils nous aient laissé comme ça. Car une autre fin m'aurait probablement moins marqué. Il manque des réponses, mais c'est justement pour éviter de nous rassasier. N'est-ce pas le but de ce film ?
Mais au delà de l'égo et de la violence, le héros principal et son dernier colocataire nous rappellent néanmoins que l'homme peut aussi réfléchir à des valeurs nobles, au delà de sa propre survie, et agir en conséquence.
Pendant tout le film nous sommes attachés à notre fauteuil avec un énorme malaise mais qui reste après le visionnage, quitte à vous faire sauter un ou deux de vos prochains repas. C'est ça qui fait que pour moi c'est un bon thriller. Ça sera deux repas sauté pour ma part, et vous ?
Amateurs de thriller et pas trop sensible à la violence? Je vous le recommande chaudement.
Créée
le 20 mars 2020
Critique lue 10.1K fois
70 j'aime
8 commentaires
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