La Porte d'Ilitch par Ygor Parizel

Film soviétique ayant eu maille à partir avec la censure qui selon moi sur la longueur n'assume pas son statut de chef-d'oeuvre. La première moitié est remarquable avec cette mise en scène tout en mouvements caractéristique des cinéastes soviétiques, loin d'être figée et stricte. Mais dans la seconde, cela s'étire comme par exemple dans cette partie filmée lors d'un récital de poésie socialiste. Il n'y a pas vraiment de scènes qui réussissent à faire passer ce film dans une autre dimension, tout semble monolithique dommage car certaines séquences voir scènes entières dans l'agitation de la rue ressemblent à du Fellini antérieur Huit et demi (l'hystérie romaine en moins). Les dialogues sont plutôt intéressants avec ces interrogations existentielles d'une troupe de jeune moscovites né durant le conflit de 39-45 sans pères et avec une sorte d'obligation de faire quelque chose de grandiose dans leurs vies.