La Princesse et la Grenouille
6.4
La Princesse et la Grenouille

Long-métrage d'animation de John Musker et Ron Clements (2009)

La première princesse Disney noire, dans un film trop... Noir et blanc.

Si vous prenez les propos qui vont suivre au premier degré, c'est sans doute que je ne sais pas écrire. Ou alors, c'est que vous n'êtes pas très malins. Ou un peu les deux?


Deux ans après l'élection d'Obama, la première princesse afro-américaine fait son apparition. Hasard? Uh, Je n'crois pas non... Bon, une héroïne d'une autre couleur de peau, c'est pas nouveau, y'avait Pocahontas et l'autre, là, avec Aladdin. Mais une black, c'est une première.


Le film suit clairement la mode des anti-héros qui caractérise la nouvelle génération: Ici, l'héroïne est intelligente (ben ouais, quitte à compter qu'un seul personnage black, on va pas la faire conne!) Tiana -c'est son nom- n'a que faire du prince charmant, d'un beau mariage, d'une robe sertie de diamants. Elle s'en fout de venir d'un quartier pauvre.
Tiana, ce qu'elle veut, c'est ouvrir le restaurant dont rêvait son père, au fruit de son labeur. Parce que oui, c'est une femme moderne, qui a compris que le bonheur est dans le travail.


Alors que son amie la blondinette est une fille de riche, une vraie nunuche, imbibée de contes de fées, qui n'a pas d'autres ambitions que de devenir un stéréotype.
Disney se met en abyme. Applaudissements.

Du coup, à vouloir aller à l'encontre des codes qu'ils ont eux-même instaurés, les studios poussent trop dans l'autre sens, tellement qu'au final, ça fait forcé.


Mais il ne faut pas oublier quelque chose de crucial: Tout ça, c'est ma vision d'adulte (un bien grand mot pour me désigner). Le public ciblé, c'est les enfants. Et si pour moi, tout ça, ça sonne faux, ça a un arrière gout de démagogie facile, pour les enfants qui verront ce film, le message, il passera! Et du coup, tout ce que je viens de dire, je peux me le carrer dans le [censuré].


Vraiment pas aficionado du studio aux oreilles de Mickey, et un peu écœuré depuis mon voyage à Disneyland dans lequel des amis m'ont embarqué, où les enfants se font laver le cerveau dans des décors en plastique, je suis plein d'a priori sur tout ce qui sort de cette énorme industrie.
Du coup ça m'énerve mais j'ai tort.


Il y a une autre première fois dans ce dessin animé, qui pour moi est assez importante: le jazz. Pourtant, si je n'aime pas les 3/4 des Disney, c'est à cause des chansons. Mais là, j'avoue, j'étais content. C'est hyper subjectif puisque j'aime ce genre musical, mais cette bande son, elle change des chansons niaises qui font rêver les petites filles et vomir des papillons aux [insérez insulte] comme moi.
Bon, je ne sais que penser du crocodile qui joue de la trompette mais qui peut pas le partager, parce que les gens ont peur de lui, avant qu'il intègre finalement un groupe... Leçon de tolérance anodine, ou une métaphore foireuse sur les blacks qui se son fait accepter grâce à la musique, dans les années de changement?


Après, il y à le retour au dessin, la Nouvelle Orléans, blablabla et tout et tout.


Une chose est sûre: je me complique la vie et je brode autour d'un film qui ne contient sans doute pas la moitié de ce que j'en ai dit.


Bon, voilà, ça me scie, mais je serai vraiment malhonnête si je ne disais pas que j'ai... Glups... aimé ce film.
Voilà, je l'ai dit. Vous êtes contents?


Vous vous en foutez?


Ah...

Veather
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le 9 juil. 2014

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