En 1949, le cinéma de Bergman n'est pas encore à maturation mais on décèle déjà tout ce qui fera que ce cinéaste soit un des génies du Septième Art. Une narration sophistiquée, une écriture de dialogues nettement au-dessus de la moyenne en terme de philosophie, des personnages savamment élaborés et les prémices du style visuel qui lui est propre. Le défaut principal de cette oeuvre réside dans le fait qu'elle est précipitée, à peine 76 minutes pour développer cette histoire, c'est trop limité car il y a plein de scènes qu'on voudrait plus longues. Ca parle de la mort comme toujours, de la création mais surtout de l'enfermement des êtres dans les règles bien-pensantes et austère dans une société suédoise d'Après-guerre.