En 1985, Franc Roddam ("La loi des seigneurs") nous offrait avec "The bride", "La promise" en France, une relecture du mythe créé par la romancière Mary Shelley en 1818. Le réalisateur britannique s'attaque à Frankenstein en lorgnant du côté du film de 1935, "La fiancée de Frankenstein" de James Whale dont "The bride" en est une sorte de remake. Le chanteur/acteur Sting ("Dune") prête ses traits au Baron Frankenstein, qui ici, une fois n'est pas coutume se prénomme Charles. Le Baron décide de façonner une fiancée de chair et de sang pour pallier la solitude de sa créature nommée Viktor (dans le roman, la créature n'a pas de nom). Le rôle de Viktor incombe à l'acteur Clancy Brown et son physique puissant (l'inoubliable Kurgan de "Highlander"). Des expériences morbides du Baron, naîtra Eva (Jennifer Beals), magnifique jeune femme qui au contraire d'Elsa Lanchester dans "La fiancée de Frankenstein" sera effrayée par Viktor. Celui-ci décidera de quitter le château, laissant le Baron seul avec Eva en pleine découverte du monde qui l'entoure. L'univers fantastique de la première partie du film s'effacera pour une histoire plus romanesque dès lors que Viktor, au cours de son périple (véritable parcours initiatique) se liera d'amitié avec le nain Rinaldo (David Rappaport) au sein d'un cirque ambulant. La seconde partie donnera au long-métrage un petit côté "Freaks" ou encore "L'homme qui rît" de Victor Hugo. Sans être un chef-d'oeuvre, "The bride" et sa patine parfois naïve se suit avec plaisir grâce au casting et aux décors naturels magnifiques (certaines scènes ont été tournées en France). Franc Roddam a su jongler habilement entre l'imagerie gothique de l'univers propre à Frankenstein et l'atmosphère feutrée d'un film en costumes. Un joli petit mélange !