On savait Ron Howard hétéroclite en matière de réalisation de longs-métrages, aussi continue-t-il sur sa lancée en mettant en scène son deuxième thriller, cinq ans après Backdraft qui baignait vaguement dans le genre. Cette fois-ci, il s'attaque au kidnapping d'enfant et à la fameuse demande de rançon et, il faut le dire, le résultat est plus que convaincant.
Dans le rôle principal, Mel Gibson, comme à son habitude parfait, ici dans la peau d'un père de famille aimant et attentionné mais peu scrupuleux dans son business. Il retrouve par ailleurs René Russo, avec qui il avait partagé l'affiche dans L'Arme Fatale 3. L'histoire, passionnante, garde un rythme soutenu entrecoupé de courses-poursuites et de tension palpable. Et si la plupart des films du genre pimente le tout avec un whodunit à la fin du film, Howard, lui, le met directement en jeu.
Ainsi, dès le début du film, on sait qui a fait le coup et qui est le grand méchant (parfait Gary Sinise). Ce coup de théâtre envolé, il ne nous reste plus qu'à découvrir les nombreux rebondissements peut-être prévisibles mais bien menés durant près de deux heures. Sombre, parfois glauque mais haletant et bien rythmé, La Rançon se classe parmi les meilleurs films de Ron Howard, un réalisateur dont la filmographie n'est hélas pas si exaltante que ça au final...