« Mon ami Georges tenait mal son fusil, la charge lui a broyé la cuisse, il est mort en 20 minutes.
- Haha, elle est bien bonne. »
Quoi ? Mais il est mort, pourquoi tu rigoles ? o.o
De manière générale, ce film est une aberration. Le mot "assommant" est utilisé bien trop de fois, tout le monde dit des choses affreuses, on trompe, on trahit. Pendant tout le film j'étais là "Mais quelle connasse !", "Mais quel connard !"
Le thème du film, au-delà du libertinage, c'est un cynisme dans les classes sociales aisées qui rappelle beaucoup Les liaisons dangereuses. Mais la patte de Renoir, c'est de faire ça avec toute l'insouciance du monde. On retrouve même, comme dans La grande illusion un spectacle goguenard pour amuser les invités mondains logés dans les 150 chambres du château (à vue de nez).
Le film se veut dense, avec tous ses personnages qui passent en coups de vent dans le champ, le temps de dire leur réplique. Qui cherche qui ? Qui aime qui ? On comprend tout mais j'ai dû faire pause quelques fois pour me demander "Attends attends, c'est qui là qui part dans la chambre avec Christine ?" Ah bah non, il revient ._.
Sinon, les propos antisémites "d'époque" (je rêve ou ils les appellent les métèques ?), les "histoires de nègres", ou Octave (Renoir lui-même) qui met une main à une domestique qui passe par là et que ça fait rire... Le film est sorti en 1939. Les femmes ont eu le droit de vote en 1944. Ca donne à réfléchir.