Greta Garbo chez les nordistes

C'est grâce à la brique "Tout sur le cinéma" publiée aux éditions Flammarion que j'ai finalement lu après plusieurs années que j'ai appris l'existence de ce film. L'image de Greta Garbo fait toujours son petit effet, bien que je n'ai vu jusqu'à présent que peu de films d'elle et je dois malheureusement dire que d'un point de vue personnel, aucun ne m'a plus accroché que ça, quand bien même ce sont des films tout à fait honorable d'un point de vue qualitatif.

Une fresque cinématographique sur un personnage du passé fait toujours son petit effet. Il y a toujours des ratés mais aussi des réussites mais je dois bien avouer ma circonspection face à ce que j'ai vu hier. La Reine Christine souffre d'un cruel manque de rythme et s'engonce parfois dans de longs verbiages qui, parfois, ne disent rien. Qui plus est, les aventures romantiques de Christine manquent singulièrement de charme. Je vois L'Impératrice Rouge de Josef von Sternberg. Il y a de la passion dévorante, du lyrisme, un cocktail d'émotions allant de la mélancolie à l'espoir. Je pensais retrouver ces mêmes composantes mais celles-ci n'apportaient que peu de puissance en comparaison de l'excellence précédemment citée.

Peut-être en attendais-je trop mais qu'à cela ne tienne, La Reine Christine reste un film recommandable ne fut ce que pour sa photographie somptueuse et le charme détonnant d'une Greta Garbo qui n'a rien à envier aux grandes beautés féminines de son temps. Décevant mais loin d'être mauvais.