La Reine des Neiges par Coty
C’était noël. Et comme c’était noël, Disney nous offrait sa dernière réalisation. Bizarrement, ça parlait de neige, de rennes et des princesses. Mais moi ça me plaît ! Disney ça reste toute notre enfance et retrouver la magie de noël avec un bon animé, ça ne se refuse pas !
Ce dernier Disney parle donc de neige, dans un pays semblable à la Suède, où grandissent deux petites princesses. L’une d’elle possède le pouvoir de contrôler la neige et la glace. Ce pouvoir est bien sympa pour faire des bonhommes de neiges et des patinoires pour sa petite sœur chérie. Mais ce pouvoir peut aussi blesser, et c’est ainsi qu’Elsa (la princesse en question) s’isole, laissant sa sœur Anna s’amuser seule dans les salles désertes du château. Par la suite arriveront un renne qui adore les carottes, un jeune homme adopté par des gnomes et un bonhomme de neige rêvant de connaître la chaleur du soleil. Et je décerne immédiatement une mention spéciale à Olaf, ce bonhomme de neige, si drôle et si bien doublé par Danny Boon.
Nous retrouvons dans ce dessin animé les ingrédients classiques d’un Disney. Et tout particulièrement du Raiponce. Tout d’abord, les chansons : chanson d’ouverture qui plonge le spectateur dans l’univers sans présenter tous les personnages clés, une chanson d’amour, une chanson magnifique avec un personnage principal qui décrit sa situation, une chanson amusante avec des personnages amusants… Ensuite les personnages : la fille qui découvre la vie parce qu’elle a vécu toute son enfance loin du vrai monde, l’animal à quatre pattes qui a les réflexes d’un chien (renne ou cheval, il reste ultra mignon), le personnage secondaire au rêve impossible mais qui finit par se réaliser… Et enfin, le style visuel qui est exactement le même que pour Raiponce. Il semblerait que Disney se lance dans une nouvelle génération d’animés, mixant les ingrédients des classiques avec des éléments modernes. Les images sont à la pointe de ce qui se fait dans l’animation, les héroïnes gagnent en indépendance, les princes perdent de leur statut…
Les ingrédients sont là mais la magie n’est pas tout à fait au rendez-vous. L’âge joue peut-être mais certains détails jouent aussi. Les personnages qui se mettent à chanter en plein milieu de phrase et en plein milieu de rue sans que les autres chantent, c’est un peu bizarre et ça n’aide pas à entrer dans l’animé. L’effet de déjà-vu de certains passages ou personnages enlèvent l’originalité. Le dénouement qui tombe du ciel et dure une minute, après plus d’une heure d’aventures.
Le scénario, vanté comme innovant par les articles, publicités et critiques, paraît finalement bien simple et le sujet est traité trop en surface. Il est très bon que l’histoire tourne plus autour de la relation entre sœurs qu’entre amants mais on reste sur notre faim, les sœurs n’ayant finalement que peu d’occasions de se retrouver face à face. De même, l’aspect le plus intéressant des sentiments approchés par ce Disney réside dans la situation exceptionnellement d’Elsa, prisonnière d’un pouvoir de plus en plus grand qui l’éloigne du monde, et reste un aperçu pour le spectateur qui s’identifie bien plus à sa cadette Anna. Heureusement la sublime chanson « Libérée délivrée » d’Elsa la ramène au centre de l’attention et transmet par les variations d’ambiances rendues par la musique qui l’accompagne la complexité de ses ressentis.
Un très bon moment donc, avec l’univers Disney qu’on aime tant transposé dans des images magnifiques de paysages enneigés et de personnages joliment expressifs, mais qui n’atteint pas la magie connue avec d’autres animés.