La Rencontre est un film en bouts. Des petits bouts qui ne disent pas grand choses pris un à un. Des séquences courtes qui n'ont en commun que de montrer le fil décousu d'une relation naissante. Décousu, mais pas en lambeaux. La particularité du film du Cavalier c'est son orchestration. Un début : la rencontre et les premiers objets échangés. Une fin : la lassitude d'être filmé et le besoin d'intimité. Le film ne s'achève pas sur une rupture franche mais plutôt sur un voile pudique. Le spectacle continu, à huis clos seulement.
Les séquences sont inégales. Comme les épisodes de la vie. Parfois plats, parfois d'une intensité extrême. Mais jamais vide de sens. Rien n'est creux et tout raconte.