Garçon d’écurie au service du général Torres (Pedro Armendariz) avec son beau-père (Rodolfo Acosta), Pablito (Andres Velasques) est très attaché au cheval favori du général, Conquistador. Mais ayant parié sur Conquistador pour le prochain concours hippique, le beau-père de Pablito veut être sûr qu’il ne perdra pas son argent, et maltraite le cheval en voulant l’entraîner au mieux. Mal entraîné, Conquistador perd la course et devient dangereux. Sous l’influence du beau-père de Pablito, le général demande à ce dernier de le tuer. Pablito décide alors de s’enfuir avec Conquistador…
Ambiance mexicaine au programme de ce premier film Disney (mais pas le dernier !) centré autour d'un cheval. On retrouve donc le même type de péripéties que dans la plupart des productions du studio, mais les paysages et coutumes du pays sont exploités à fond, et contribuent à donner à ce film un fort aspect de carte postale, qu’on découvre avec un réel intérêt. Tout y passe : les bandits de grand chemin, les célébrations religieuses et fêtes populaires du Mexique, les combats de taureaux dans les arènes…
Pour autant, les personnages ne sont pas inexistants, et on s’attache sans mal au petit Pablito, mais aussi à certains personnages secondaires tels que ce curé au grand cœur (Joseph Calleia, excellent), sorte de brouillon de Don Camillo, qui s’accommode avec Dieu et avec sa conscience de manière absolument savoureuse. On sort donc de cette aventure enfantine très rythmée avec une euphorie d’autant plus douce qu’elle nous fait regretter une époque où les films les plus insignifiants avaient une âme, et où n’importe quel faiseur d’Hollywood savait créer un film digne de ce nom…