Une femme se retrouve seule durant quelques jours, les enfants sont partis en classe de neige et le mari absent pour cause professionnelle. Au lieu de se morfondre, elle va accompagner sa meilleure amie, adepte du libertinage, dans un diner où elle est séduite par l'homme. De ce fait, elle va céder à l'interdit, vivre une folle passion amoureuse et sexuelle durant quelques jours, loin de son mari et de ses enfants.
Loin d'être un simple film érotique, La révélation a été (co)écrit par Giova Selly, et se permet des choses incroyablement novatrices pour l'époque, et qui résonnent fortement avec l'actualité ; je parle du féminisme affiché des femmes du film. Surtout dans le cas de cette femme adultérine, jouée par Olga Georges-Picot, qui va découvrir le plaisir avec un homme autre que son mari, qui ne semble pas lui avoir donné autant de jouissance au lit, et cette relation va ainsi la libérer. On parle du plaisir que doit prendre une femme, de son désir d'indépendance, et tout cela dans une histoire au fond touchante. D'ailleurs, si je parle d'érotisme, on y voit seulement des seins et des fesses, mais rien de porno à l'image, ni d'osé, avec quelque chose là aussi d'étonnant, surtout dans un film réalisé par un homme : dans ces moments-là, la caméra ne filme quasiment que la femme, qu'on voit prendre son pied.
Bien que le ce soit le seul film réalisé par Alain Lavalle, qui s'est ensuite orienté vers la production, La révélation a su choper quelque de son temps, qui parle de la liberté sexuelle des femmes. Sans doute trop tôt, au vu de son bide intersidéral, et qu'il a été enterré jusqu'à sa redécouverte en 2021. Soit près de cinquante ans plus tard... En tout cas, voilà une très bonne surprise.