The Untold Story
Très hypé par la bande annonce qui annonçait une comédie française sortant des sentiers battus, avec un humour noir, méchant, caustique, et même un côté gore et politiquement incorrect, Barbaque...
Par
le 31 janv. 2022
22 j'aime
Bien moins connu que les classiques de King Hu, The Wheel of Life est un film composé à sketchs pour lequel trois réalisateurs ont donné de leur personne : Pai Ching-Jui (Madame Ho, Home Sweet Home), Lee Hsing (The Young Ones, Rhythm of the Wave), et donc King Hu, tous les 3 ayant déjà participé à l’autre film à sketchs présent dans le coffret, Four Moods. Sur fond de réincarnation, chacun des trois réalisateurs va mettre en scène un segment sur l’évolution des arts sur la scène mondiale et le résultat est assez fascinant.
Le segment de King Hu ouvre le bal et il est immédiatement reconnaissable par son style. Explosion de couleurs, montage précis, panoramiques, c’est visuellement très léché et certains plans ont cet effet waouh du réalisateur. On a parfois l’impression d’être devant des tableaux. Lors des scènes d’action (car il s’agit ici d’un Wu Xia Pian), nous auront droit à des plans larges impeccables, des travellings, auxquels vont venir s’ajouter des gros plans sur les visages pour bien souligner la tension qui règne entre les personnages.
Le deuxième segment, par Hsing Lee, est plus posé. Il s’attarde sur une troupe d’opéra de Pekin, leur quotidien, la préparation des spectacles. Il est tout aussi riche visuellement que le segment de King Hu. Les travellings sont très travaillés, les couleurs toutes aussi présentes, en particulier lors des scènes d’opéra. La tonalité est ici au départ plus douce, plus portée sur l’amour, mais il n’en oublie pas des scènes plus dramatiques, plus marquantes (la scène d’autoflagellation), jusqu’au final qui va capturer le moment où les âmes sortent de leur incarnation et qui va se transmettre jusqu’au premier plan du dernier segment avec ces flammes en mouvement dans un fond noir, comme des âmes en attente d’un corps dans lequel se réincarner.
Le troisième acte, réalisé par Pau Ching-Jui, se situe dans les années 80. Une fois de plus,c ‘est très soigné visuellement, comme si cette consigne avait été rabâchée pour que la qualité à ce niveau-là reste constante. Le réalisateur va mettre en images de longs plans larges et chaque cadre, chaque plan, est intelligemment étudié. Ce segment va opposer la modernité (la troupe de théâtre) et le traditionnel (le prêtre) et le fait qu’il est parfois difficile de se situer entre les deux, surtout lorsqu’on évoque quelque chose comme les esprits, les traditions ou les superstitions.
Souvent, dans les films à sketchs, ces derniers sont inégaux. Ici, ce n’est pas le cas. Certes, le segment de Pai Ching-Jui est un peu en déçà comparé aux deux autres, mais il ne démérite pas et l’ensemble forme un tout très homogène. Deux constantes sur la longueur, le visuel très travaillé via des mises en scènes et une photo appliquées, et un casting qui fait un sans-faute quel que soit le réalisateur par lequel il est dirigé.
The Wheel of Life nous offre une épopée traversant plusieurs genres, plusieurs époques, pour un résultat très réussi bien que le film pourra laisser un peu sur le bas-côté ceux qui ne sont pas très au fait de la culture chinoise / taïwanaise et de ses traditions.
Critique originale avec images et anecdotes : https://www.darksidereviews.com/coffret-king-hu-vol-ii-presentation-et-critiques-1965-1993/
Créée
le 15 févr. 2024
Critique lue 18 fois
Du même critique
Très hypé par la bande annonce qui annonçait une comédie française sortant des sentiers battus, avec un humour noir, méchant, caustique, et même un côté gore et politiquement incorrect, Barbaque...
Par
le 31 janv. 2022
22 j'aime
Cela faisait plus de quatre ans que Stephen Chow avait quasi complètement disparu des écrans, aussi bien en tant qu’acteur que réalisateur. Quatre ans que ses fans attendaient avec impatience son...
Par
le 25 févr. 2013
18 j'aime
9
Ceux qui suivent un peu l’actualité de la série B d’action bien burnée, savent que Scott Adkins est depuis quelques années la nouvelle coqueluche des réalisateurs de ce genre de bobines. Mis sur le...
Par
le 3 juil. 2019
17 j'aime
1