La roue du diable est loin d'être satisfaisant pour divers raisons tout en étant une curiosité avec une approche finalement assez américaine dont l'influence semble assez prononcé.
On y croise des fêtes foraines, des marins en permission, des malfrats et des truands, des gens du cirque, des amoureux paumés tentés par le vice et le crime. Le tout pour une ambiance romantique (pas nécessairement dans le sens « romance »).
Seulement l'écriture ressemble à une compilation et les personnages n'arrivent pas à exister sur l'écran d'autant que les péripéties s'enchaînent trop vite et pas toujours de façon crédible. Toutefois le film est désormais incomplet et il manque une bonne demi-heure avec la troisième et sixième bobine disparues.
Ca rendrait inévitablement la narration plus fluide mais je ne suis pas que cela améliore la vraisemblance du traitement et la consistance des personnages.
Reste que visuellement il y a de nombreux plans/scènes inspiré(e)s : les gros plans de visages, le premier baiser dans les montagnes russes, le funambule au dessus de la foule, les bars sordides... et la photographie de manière générale.