Sortie en 1992, La secte du Lotus Blanc est le second volet de la saga Il était une fois en Chine amorcée l'année précédente par le cinéaste Tsui Hark et prouvera qu'une suite peut rapporter encore plus d'argent au box-office et être également un succès critique.
Mêlant comme le premier opus humour, baston et intrigue politique, La secte du Lotus Blanc reprend les éléments et le trio du précédent long-métrage (même si Yuen Biao est remplacé par Max Mok), tout comme l'animosité entre les orientaux et l'envahisseur occidental, la difficile cohabitation entre deux mondes étant une fois de plus au coeur de l'histoire.
Mais là où Il était une fois en Chine frôlait parfois l'anti-occidentalisme un peu primaire, La secte du Lotus Blanc fait preuve de davantage de subtilité dans son message, pointant cette fois du doigt un nationalisme extrême et dangereux. Toute la tension d'une telle situation est parfaitement retranscrite par la caméra virevoltante de Tsui Hark, apportant à la fois une ampleur et un dynamisme à l'ensemble.
Chorégraphiés par Yuen Woo-Ping, les combats sont majestueux, percutants, parfois même délirants, renforcés par le talents des athlètes réunis à l'écran. Concernant le casting, on appréciera de retrouver le couple Jet Li / Rosamund Kwan, toujours aussi attachant, ainsi qu'un Donnie Yen tout jeunot (qui remportera d'ailleurs un prix pour son interprétation) et le vétéran David Chiang.
Parfait complément au premier volet, La secte du Lotus Blanc est un modèle de séquelle, une suite peut-être moins grandiose que son aînée mais tout aussi plaisante et efficace, portée par la mise en scène de Tsui Hark, par sa distribution et par des séquences d'action mémorables.