Il était une fois en Chine 2 : La Secte du lotus blanc par Cinemaniaque
À bien des égards, cette suite est (exceptionnellement) meilleure que le film initial. Pourquoi ? Tout simplement (et, franchement, c'est un énorme bonus) car le film se veut moins propagandiste, même si on n'évite pas encore les allusions peu subtiles. Ici, les méchants ne sont plus tellement les colons que les intégristes et nationalistes recourant aux pires méthodes pour atteindre leur but. En élargissant son propos et en tablant sur un humour moins asiatique et plus américain (la relation maître-élève entre Fei Huong et Kuen, très burlesque), Tsui Hark s'oriente plus vers l'universel et ce n'est pas un tort.
En prime, l'action se trouve bien mieux répartie sur le film, et si elle ne s'avère pas plus impressionnante que dans le premier film, elle en est au moins tout aussi digne, Tsui Hark exploitant sa fascination pour les combats en milieux confinés (Yuen Woo-Ping sait par ailleurs lui aussi en tirer profit pour ses chorégraphies). Dernier détail mais non des moindres, le film s'avère bien plus abouti sur sa forme que le premier volet, surtout au niveau du son mais également au niveau de la photographie qui propose, à de nombreuses reprises, des éclairages à couper le souffle. Une réussite, assurément.