Plus Montand que Marker.

Encore une fois, ça fait longtemps que je n'avais pas vu de Marker, le précédent c'était l'excellent film sur Simone Signoret. Je ne savais pas qu'il en avait également fait un sur Yves Montand, mais qui lui est beaucoup plus dispensable.

Ce n'est certes pas mauvais, mais il faut aimer Yves Montand pour aimer ce film, là où on pouvait voir d'autres Marker sans forcément aimer la personne qui était le sujet du film (dont Simone Signoret par exemple, mais aussi le film sur Tarkovski ou le tombeau d'Alexandre). En fait, vu que le film me semble beaucoup moins personnel que d'autres, il faut vraiment aimer Montand chanter. Je n'ai rien contre lui, je l'aime plutôt bien, du moins comme acteur, mais là, l'entendre chanter pendant une heure ça m'a un peu gavé, il ne chante pas si bien que ça, enfin, c'est d'une autre époque et ça n'a pas très bien vieilli.

Marker glisse sa touche personnelle, comme toujours, par le montage, il a cette capacité à faire un film en se faisant oublier, sans pour autant être totalement invisible. Du coup j'attendais les moments où il reprend la main. Moments trop rares.

Après Montand n'est pas montré non plus comme un demi Dieu, ce avec quoi j'ai beaucoup de mal, on le voit par moment sortir de ses gonds parce que son pianiste fait toujours la même erreur à un passage de la chanson.

En gros c'est plus intéressant si on aime Montand que si on aime Marker.