Ah, les westerns des années 50 ! Une mine de clichés, une source inépuisable de lieux communs pour un siècle entier ! Cette fois, l'intrigue lorgne vaguement du côté de la politique, ça change un peu des voleurs de bétail ou des propriétaires terriens aux dents longues. Nous voilà en 1850, avant que la Californie ne soit un état. Des intérêts contraires s'opposent (sans que les enjeux véritables soient bien clairs...) mais c'est l'occasion pour un héros aux faux airs de Christopher Plummer de venir balader sa dégaine nonchalante étudiée dans les saloons et les bosquets plumés. Les diligences soulèvent des nuages de poussière, les belles ont des cerceaux cachés sous leurs jupons et des bouclettes cuites au four, les méchants ricanent et meurent à la fin, bref, tout suit gentiment son cours. Je ne parle même pas du sort réservé à ce pauvre Joaquin Murieta, transformé ici en assassin à la petite semaine, à la limite du retard mental. On peut s'amuser à compter les fautes de raccord, les coups de poings qui manquent la mâchoire ciblée ou les répliques bien machistes, mais au final, le compte y est : le cahier des charges est respecté à la lettre et la belle tombe dans les bons bras à la toute fin.