Que pourrais-je dire à Wajda s’il était encore là ?
Saloperie de capitalisme ? Non en premier je lui dirai que son film est long … que ce fut une épreuve de rester assis devant … Alors oui vous allez me dire « Mais t’es resté bien assis pendant 3h devant Mektoub, My Love : Canto uno »
Et Je vous répondrai: « Oui mais il y avait plus de cul c’est pour cela ». Bref.
Ici on peut opposer (le cul) celui de la fiancée de Karol, douce, calme et dont je ne me souviens plus le nom à Lodz elle même (oui je parle du cul d’une ville), bruyante, sale, mère de vice … et deviné le second parallèle que je vais faire ? OUI la ville de Lodz en plein essor industriel représente la Pologne moderne (du XIX) et Anka (ça y est ça me revient) une vision passée de la patrie…
Le constat du réalisateur est sans appel, l’issue en sera funeste. Voici en gros le fil (de coton) conducteur.
Tout au long du film, les 3 protagonistes principaux : l’allemand, le polonais et le juif s’enfoncent pour n’être qu’a la fin plus que des monstres rongés par leur affaire…
Sans concession on y voit le prolétariat à l’état de servitude et la bourgeoisie/noblesse les écrasant continuellement dans le simple but de faire plus de profit… durant 3h…
L’image est belle, les plans sont beaux surtout ceux du travail en usine avec les vielles machines, la caméra assez mobile donne une impression de « mouvement » qui permet de tant bien que mal rester concentré sur le film.
Fresque sociale, ambitieux projet anticapitaliste à voir pour « l’histoire ». Révolution.
6 ou 7/10.