Une certaine déception "à cause" de Bertrand Tavernier qui l'avait un peu survendu dans son Voyage dans le cinéma français.
Certes, on sent un certain amour de Vallée pour ce(ux) qu'il filme avec quelques moments folklorique assez réussi mais dans l'ensemble, c'est très daté avec un découpage rigide, des valeurs de plans peu variés et une interprétation inégale malgré quelques bons dialogues de Spaak.
J'imagine que le procédé couleur ne devait pas être le plus pratique à manier, expliquant sans doute cette mise en scène ampoulée. On trouve pourtant quelques travelling et de jolis plans larges qui démontrent que la caméra pouvait se déplacer et faire preuve de souplesse.
Les qualités du filme se trouvent principalement dans l'écriture avec entre autres des personnages féminins intéressants, y compris un second rôle touchant qu'on entre-aperçoit une ou deux séquences et qui encourage l'héroïne à écouter son coeur au lieu de finir vieille ville comme elle.
J'ai trouvé Jean Vallée plus à l'aise dans la retenue et la pudeur que dans une sobriété terreuse. Je me sens plus proche de La ferme du pendu ou Regain même si l'approche de La terre qui meurt se veut plus authentique et naturaliste.
Le genre de film qui regorge de moments justes et touchants mais qui peinent à exister quand on les assemble bout à bout.